OuLiPo
L'Ouvroir de littérature potentielle, généralement désigné par son acronyme OuLiPo (ou Oulipo), est un groupe international de littéraires et de mathématiciens se définissant comme des « rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir. »
L'OuLiPo se définit d'abord par ce qu'il n'est pas :
Ce n'est pas un mouvement littéraire.
Ce n'est pas un séminaire scientifique.
Ce n'est pas de la littérature aléatoire.
Premier d'une longue série d'ouvroirs rassemblés sous le terme Ouxpo — prononcé « Ou-X-Po », le X étant généralement remplacé par une syllabe articulable tel que OuMuPo (musique) ou OuBaPo (bande-dessinée) —, l'Oulipo est une association fondée en 1960 par le mathématicien François Le Lionnais, avec comme cofondateur l'écrivain et poète Raymond Queneau. L'Ouvroir fut d'abord baptisé Sélitex (Séminaire de Littérature Expérimentale), puis Olipo, et trouva son nom définitif le 13 février 1961, grâce à l'un de ses membres, Albert-Marie Schmidt.
Les membres de l'OuLiPo se réunissent une fois par mois pour réfléchir autour de la notion de « contrainte » et produire de nouvelles structures destinées à encourager la création. La réunion est parfois l'occasion d'accueillir un « invité d'honneur ».
L'Oulipo anime parfois, sans les organiser, des ateliers d'écriture.
Le groupe comprend des écrivains, dont les plus célèbres sont Raymond Queneau, Italo Calvino ou Georges Perec, mais aussi des personnalités ayant une double compétence comme les compositeurs de mathématique et de poésie Jacques Roubaud et Olivier Salon, ou encore de (presque) purs mathématiciens comme Claude Berge (développeur de la théorie des graphes). Considérant que les contraintes formelles sont un puissant stimulant pour l'imagination, l'Oulipo s'est fixé plusieurs directions de travail : un travail synthétique (synthoulipisme), qui consiste en l'invention et l'expérimentation de contraintes littéraires nouvelles, avec