Orthographe
Un peu d’histoire
L’étude synchronique de la langue, c’est l’étude de la langue à un moment précis. Pour comprendre la complexité de l’orthographe française : il faut étudier la langue, l’évolution de l’orthographe, en diachronie : Pierre Burney, Caire Blanche Benveniste, André Chevel qui travaillent sur l’orthographe en général, Jean Pierre Jaffré qui travaille sur l’enseignement de l’orthographe, Claude Hagège (pamphlet de la pensée molle, une de la scène). Beaucoup de linguistes se sont intéressés à l’évolution de l’orthographe.
On a adopté l’alphabet latin pour transcrire le français. C’est un choix logique car le français est issu du latin. Mais, en raison d’une insuffisance de signes, les scribes ont créé des artifices pour pallier cette absence de phonèmes (« h », «s », « ^ ») en latin (il y a plus de phonèmes en français). L’un des plus vieux textes français est les serments de Strasbourg de 842 : les clercs tendent d’adapter l’alphabet français en latin ce qui marque le début de l’orthographe française chancelante. Après le 9ème, entre le 11ième et 12ème, en orthographe, on met en place une graphie simplifiée, donc orthographique (qui tend vers la norme) et phonétique et il y a beaucoup de flottements : d’un texte à l’un à l’autre, un mot peut être écrit différemment. Les chansons de gestes étaient dites à l’oral et pas lues et les troubadours les connaissaient par cœur donc pas dans la graphie. L’orthographie n’était pas gênante car l’écrit était un aide-mémoire. Au 13ème, ce flottement ne peut subsister car le français devient la langue des textes juridiques et administratifs donc il y a un besoin de clarté et de précision ; on doit s’y référer de façon ferme et définitive. L’orthographe doit commencer à se mettre en place. Aux 22 lettres de l’alphabet latin, on ajoute les digrammes, les trigrammes, le e muet, le h. Certaines de ces lettres dites diacritiques car fondamentales pour la lecture du mot, subsistent dans notre