Origine du musée du cinquantenaire
Du XVe au XVIIe siècle, des cadeaux diplomatiques, des souvenirs et des curiosités appartenant aux ducs de Brabant, et plus tard aux archiducs de Habsbourg, étaient exposés dans l'arsenal royal, une grande salle aux alentours du palais du Coudenberg. Les premières collections qui se trouvent à présent rassemblées aux Musées royaux d'Art et d'Histoire virent ainsi le jour. Malheureusement, un grand nombre de ces trésors furent transférés aux musées impériaux de Vienne.
En 1835, le jeune État belge s'enrichit d'un Musée d'Armes anciennes, d'Armures, d'Objets d'Art et de Numismatique, sous la direction du comte Amédée de Beauffort, avec l'ambition de placer l'État indépendant dans une perspective historique. Les collections furent amenées dans le Palais Industriel, l'actuelle aile gauche des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique.
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|DE LA PORTE DE HAL AU PALAIS DU CINQUANTENAIRE |
L'institution qui, plus tard, reçut le nom de Musée royal d'Armures, d'Antiquités et d'Ethnologie, fit déménager ses collections vers la Porte de Hal, vestige de la deuxième enceinte de Bruxelles, qui venait juste d'être restaurée. Antoine-Guillaume-Bernard Schayes en fut le premier conservateur en chef. Les collections s'étoffèrent rapidement grâce à des dons importants comme ceux de Gustave Hagemans (1861) et d'Émile de Meester de Ravestein (1874).
Lorsque la Porte de Hal devint trop exiguë pour abriter le nombre toujours croissant de ces œuvres, on décida de séparer les collections. Sous la direction du nouveau conservateur en chef Eugène Van Overloop, les œuvres de l'Antiquité classique furent déplacées en 1889 vers le palais du