Origine de la société selon hobbes
Dans l’extrait étudié, Hobbes cherche à définir ce qui pousse l’Homme à s’unir aux autres hommes pour former la Société. En effet, on est amené à se questionner sur les origines de cette dernière: la société est-elle innée à l'Homme ? Pour y répondre, l’argumentation d’Hobbes s’appuiera sur le caractère naturel de l’Homme à trouver la compagnie d’autres hommes pour s’entraider ou se compléter, traitant ainsi de la notion de ‘’Contrat Social’’ puis il expliquera par la suite que la Société repose sur les lois (ou règles de vie) et que celles-ci, ou du moins leur importance n’est pas connue naturellement. C’est ainsi qu’Hobbes affirmera que l’Homme est rendu propre à la vie en Société par la Discipline et non par la Nature.
Selon Hobbes, l’Homme ne peut seul subsister, ou du moins très difficilement. Il n’est pas appelé à vivre en ermite. Ici, il est bien important de dissocier la pensée d’Hobbes à celle d’Aristote selon qui, la philia ou amitié serait la tendance naturelle qui pousserait l’homme à s’associer. Pour Hobbes, la vie en communauté permet essentiellement la survie du groupe. Il défend ainsi cette thèse en rappelant l’incapacité des enfants, en bas âge ou non, à vivre seul et que, de la même manière les personnes âgées doivent nécessairement être assistées « pour mieux vivre ». Dans cette même perspective, David Hume remarquera bien plus tard que l’Homme est un être dépourvu de qualités naturelles, c’est pourquoi il cherche « la compagnie de ses semblables ». Cet engouement à s’unir entre « animaux de même espèce » se remarque également dans la nature. Ainsi se regroupent les loups pour former par exemple une meute. On pourrait rappeler grossièrement le vieil adage : L’union fait la force. Cependant, là où les loups luttent pour détrôner le mâle dominant et acquérir le titre d’Alpha, l’Homme est loin de tout cela. Ce dernier, selon le philosophe, se regroupe plutôt en alliance dans le but de s’unir et de