Operation ogre
Dès 1969, Franco est affecté par la maladie de Parkinson. De plus en plus malade au début des années 70, il décide de nommer, en juin 1973, un président du gouvernement en la personne de son bras droit, l’amiral Luis Carrero Blanco, qui était alors vice-président du conseil. Cette nomination en tant que premier ministre fait de lui le successeur probable de Franco tandis que Juan Carlos deviendrait roi d’Espagne. Pour l’ETA, il est alors l’homme à abattre. Ainsi, il est dit dans leur communiqué de revendication de l’opération ogre qu’il est « la clé de voûte garantissant la continuité et la stabilité du système franquiste ». La mort de Franco ne serait alors qu’une passation de pouvoir à l’un de ses plus fidèle homme de main. Cet attentat est également effectué en représailles des exécutions massives par le régime d'opposants politiques dont beaucoup de Basques. Selon l’ETA, cet assassinat aurait permis de « promouvoir une situation plus favorable aux forces démocratiques et progressistes dans le développement de la lutte contre l'oppression et l'exploitation subies par les nationalistes et les travailleurs de l'ensemble de l'Etat ».
Le déroulement de l’opération « ogro »
Le 20 décembre 1973 à 9h30, rue Claudio Coello, une énorme explosion retentie, l’opération « ogre » est mise à exécution. L’opération est mise en préparation dès le 15 novembre, date à laquelle deux membres de l’ETA loue un sous-sol au 104 de la rue Claudio Coello se faisant passer pour deux sculpteurs. Pendant 5 semaines ils vont ainsi creuser un tunnel de 60cm de diamètre jusqu’au milieu de la rue afin de déposer dans la cavité 50 kilos de TNT. Le 19 décembre vers 7 heures du soir deux hommes en salopette bleue viennent poser 45 mètres de fil