Ong et web 2 : une mutation complexe
« ONG-Forteresses »
Alors qu’elle s’apprête à fêter tout doucement ses 150 ans d’existence, la Croix-Rouge est un exemple emblématique de ces « ONG-forteresses » qui ont énormément de mal à franchir le cap de la communication et de l’action numérique. Un « poil gêné », Kelvin Clech, webmaster et Community manager tente une explication « A la Croix-Rouge, le principe qui domine depuis les débuts, c’est la neutralité, ce qui implique qu’il ne peut pas y avoir de coups de gueule comme dans d’autres organisations ». Sans message politique, ou avec de telles contraintes de validation qu’elles interdisent toute forme de discours spontané, « le passage progressif au « Networked Non profit » s’est fait un peu contre nous, avoue-t-il ». Mais pour Kevin, des pistes peuvent néanmoins être trouvées. Ainsi la Croix-Rouge, avec quelques 17000 salariés et plus de 50000 bénévoles, ne manque pas de ressources.
Une petite armée d’internautes qui peuvent s’occuper de l’entretien de ce réseau, avec pour objectif à terme de développer une parole d’ « experts », pouvant intervenir sur des problématiques spécifiques. L’autre piste, plus pro-active, consiste à développer le concept de « citoyens-acteurs », des bénévoles disponibles capables de donner l’alerte sur Twitter ou facebook, lorsque une catastrophe survient. Mais ces évolutions ne se feront pas sans une profonde remise en cause des habitudes culturelles de ces ONG, dont certaines devront au final démocratiser leur prise de parole et leurs modes d’action.
D’autres organisations, comme la fondation Abbé Pierre affirment avoir entamé ce