Ondine
Herméneutique instaurative
De la pièce de Jean Giraudoux
Ondine (1939)
Prof. O. Odaert
Introduction sur l’œuvre et le personnage d’Ondine
C'est un conte du romantique allemand La Motte-Fouqué (1777-1843) qui inspira Ondine à Jean Giraudoux. Le thème de la nixe (nymphe des eaux de la mythologie germanique) qui cherche à s'incarner dans l'humain est un topos du conte merveilleux (on le retrouve dans le mythe celtique de Mélusine). Mais alors que, dans ces traditions, l'ondine souhaite gagner dans cette forme humaine un supplément d'âme ou assume une vieille malédiction, l'héroïne de Giraudoux y perd par amour ses attributs surnaturels. Le dramaturge a trouvé là une occasion de représenter les rapports impossibles de l'homme et de la femme.
Une ondine (ondin au masculin) est un génie des eaux dans la mythologie germanique (où elle est également désignée sous le terme de nixe) ou alsacienne.
Ondine est une nymphe ou naïade (équivalent de la mythologie grecque). À l'inverse des sirènes, les nymphes ne fréquentent pas la mer, mais les eaux courantes, rivières, fontaines, et n'ont pas de queue de poisson. Durant l'été, elles aiment se tenir assises sur la margelle des fontaines, et se peigner leurs longs cheveux avec des peignes d'or ou d'ivoire. Elles aiment également se baigner dans les cascades, les étangs, et les rivières, à la faveur des jours radieux d'été. On dit que celles qui ont les cheveux couleur d'or possèdent de grands trésors qu'elles gardent dans leurs beaux palais immergés .
Petit résumé de la pièce
Hans, chevalier errant, arrive dans la chaumière des parents adoptifs d’Ondine alors qu’il vient de passer un mois dans la forêt où il avait été envoyé par sa future femme Bertha pour tester sa bravoure.
Ondine, nymphe des eaux, tombe amoureuse du chevalier et le séduit. Les autres ondins s’opposant à cette union car ils n’acceptent pas la fatalité qu’elle comporte - le