On n' y voit rien

743 mots 3 pages
Dans le chapitre « Gara Guila » Daniel Arasse retranscrit une lettre dont il est l’auteur, adressée à une de ses amies, Guila, passionnée de peinture. Dans cette lettre, Arasse remet en cause une interprétation réalisée par son amie au sujet d’une œuvre : Mars et Venus surpris par vulcain de Tintoret. Il critique l'interprétation de son amie qu'il trouve trop académique, et s'étonne de la différence de leurs points de vues. Pour appuyer son propos, l'auteur use de plusieurs arguments : D'abord que les œuvres n'auraient pas qu'un seul sens, et donc pas d'unique interprétation, ensuite, il reproche à son amie d'être aveuglée par un « filtre solaire qui […] protégerait de l'éclat de l'œuvre et préserverait les habitudes acquises dans lesquelles se fonde et se reconnaît notre communauté académique ».
On peut lire ici une critique de l'académisme, conservateur, conventionnel qui repose sur une base cloisonnée de classiques historiques qui par là, interpose un « écran » entre l'œuvre et celui ou celle qui la regarde. (Et qu'alors, « On n'y voit rien ! »). Daniel Arasse dit ensuite à Guila qu'il «n' espère pas vraiment la convaincre, mais peut-être la faire s'interroger sur […] des certitudes qui pour lui, l'aveugle » Les certitudes étant alors les référence académiques, les textes et citations dont Guila se sert pour réaliser son interprétation. On peut ici déceler une double question dans le sens où l'auteur s'adresse aussi à celui qui le lit, il met ainsi implicitement son propos en relief en faisant s'interroger le lecteur.
Daniel Arasse entreprend par la suite de prouver ce qu'il avance en donnant sa propre interprétation, libre de toute influence académique, il contredit différents éléments de celle de Guila : Là où elle voit de la honte en ce qui concerne Vénus qui se rhabille, Arasse y voit de l'humour, précisant que l'humour manque dans les interprétations des tableaux classiques « Comme si c'était un devoir professionnel de ne pas rire, ni même sourire ».

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