On devient vieux quand on a déserté son idéal
La jeunesse n'est pas une période de la vie, elle est un état d'esprit, un effet de la volonté, une qualité de l'imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années. On devient vieux parce qu'on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal ride l'âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemies qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille. Il demande, comme l'enfant insatiable : et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi vieux que votre abattement. Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.
Un jour, si votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
(Général Douglas MacArthur citant un texte de Samuel ULLMANN (écrit en 1870))
(Merci à Michel F. Denis de m'avoir envoyé ce texte)
« La vieillesse est un naufrage » : phrase de Châteaubriant reprise par le général de Gaulle, et parfois par des amis. Et il est vrai que certaines façons de vieillir dans la maladie, l’isolement, la perte totale d’autonomie sont de l’ordre du naufrage, et la mort une perspective de délivrance. Pour autant, tout –jeunesse, richesse, beauté, notoriété- tout peut devenir naufrage quand on est mauvais marin… Et s’il tenait à nous de donner à la vieillesse son charme, son véritable enjeu : la sagesse ? Sagesse qui fait encore des projets, qui sait s’indigner, se mobiliser pour une cause, s’affranchir du regard de l’autre. Sagesse qui ne cède à la seule attache au passé,