Premièrement, Oenone désire absolument connaître le secret de Phèdre. Tout d’abord, elle questionne constamment sa maîtresse. Par exemple, dès le début de l’extrait, elle lui demande : « Ce reproche vous touche ? » (l.3) Oenone est ainsi très attentive aux réactions de Phèdre et elle essaie de comprendre le malaise de celle-ci. La présence du point d’interrogation montre que la servante désire obtenir davantage d’informations. De plus, Oenone tente de culpabiliser Phèdre. En effet, elle la menace : « Mourez donc, et gardez un silence inhumain ; mais pour fermer vos yeux cherchez une autre main. » (l.26-27) Dans cette citation, l’utilisation de plusieurs verbes à l’impératif évoque l’impatience du personnage. Oenone donne des ordres à Phèdre afin de lui présenter ce qui arrivera si elle ne dévoile pas son secret. De même, en qualifiant le silence de sa maîtresse d’ « inhumain », Oenone exprime sa déception par rapport à son attitude. Elle veut donc que Phèdre ressente de la culpabilité envers sa servante qui est aussi sa confidente. Cependant, Oenone déculpabilise Phèdre quant à la gravité de son secret. Elle minimise l’impact d’une possible révélation : « Quoi ? de quelques remords êtes-vous déchirée ? Quel crime a pu produire un trouble si pressant ? Vos mains n'ont point trempé dans le sang innocent.» (l.16-18) En employant la négation, le personnage rassure Phèdre en lui affirmant qu’elle n’a commis aucun acte criminel. Son aveu ne peut donc pas être si pénible à faire. Bref, Oenone utilise le sentiment de culpabilité de sa maîtresse afin d’obtenir des réponses à ses