L’Odyssée est une des épopées écrite par Homère aux VIIIème siècle avant J-C. Elle conte le retour d’Ulysse dans sa patrie et toutes les embuches qu’il a du enjambées. Nous allons étudier plus précisément le chant VIII dans lequel, Ulysse échoue sur les rivages de Phéacie. Il est alors recueillit par la fille d’Alcinoos, roi de Phéacie, qui l’emmène à la ville. Ulysse ne donnera son nom à personne, et restera nommé comme « l‘étranger ». Alcinoos lui offre l’hospitalité et organise un banquet dans en son honneur. C’est là qu’Ulysse laisse son oreille écouter les chants de Démodocos, l’aède de Phéacie. Quelle place et quels rôles le poème donne-t-il à l’aède dans le chant VIII ? Nous verrons que Démodocos est un personnage important de la cité, que ses chants rythment cette soirée et enfin les conséquences de sa lyre sur Ulysse.

Lorsque Démodocos arrive au banquet, il est amené par un herrault qui l’assiste car le Muse lui a « pris ses yeux ». La non voyance est associé à la sagesse, de plus les périphrases le désignant comme « fidèle aède » ou « illustre aède » inspire un certain « respect » (comme le dit Ulysse lui-même) des Phéaciens envers cet homme chanteur d‘histoire. Il est accueillit en très bon invité, on lui sert tout de suite une coupe pour qu’il puisse « boire selon son coeur ». Et c’est après le repas que Démodocos « chante avec un grand art le sort des Grecs », et c’est là que l’on découvre l’importance qu’il possède au cœur de Phéacie. Pendant ses chants, tous les convives se taisent, et ce n’est que lorsque l’aède cesse son chant qu’Ulysse « rend gloire aux dieux » en buvant dans sa coupe. Le respect qu’éprouve les Phéaciens pour Démodocos va jusqu’à nous donner l’impression que pendant le temps de parole de ce dernier le monde autour de lui s’arrête pour écouter dans le plus grand silence environnant ses seuls chants. Et son importance au sein de la cité ne va qu’en grandissant quand Alcinoos décide de se rendre dehors pour les jeux, là,