Ociolinguistique
Les questions de langue sont partout un sujet d’intérêt médiatique. Les journalistes québécois ou canadiens savent bien que lorsqu’il n’y a pas de guerres ou de sujets croustillants à se mettre sous la dent, on peut se rabattre sur un sujet linguistique comme la saga d’Howard (Galganov) ou de Bill (Johnson) (maintenant Brent Tyler), la mauvaise qualité du français chez les étudiants (été 1999; été 2001, le rapport Larose semble vouloir aussi blâmer les maîtres...). À l'été 1999, on a eu droit, entre autres, à une série d’articles sur l’identité québécoise, dont la langue est une (la?) composante principale, à un article (intéressant) sur les langues menacées de disparition, et tout récemment, sur le nouvel indice d’utilisation du français comme langue publique. Les extraits suivants de l'article sur les langues menacées peuvent servir d'introduction à des thémes majeurs de la sociolinguistique.
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Document : De plus en plus de langues sont menacées de disparition (Le Devoir 25 juin 1999, p.B6)
– La moitié des 6000 langues répertoriées devraient disparaître au XXIe s. (Doug Walen, Yale) et ne sont plus parlées que par quelques personnes âgées. Ils emporteront leur langue dans la tombe.
– 5% des langues du monde sont considérées comme en sécurité (critère : parlées par plus d’un million de locuteurs et recevant le soutien de l’état) [Donc, le français standard européen ou standard québécois].
– Le foisonnement linguistique est menacé par les langues dominantes. Les coupables sont les moyens de communication modernes, les migrations [des « primitifs » vers les villes] et l’accroissement démographique [...pousse les villageois à langue dominante vers les endroits plus reculés où les langues minoritaires étaient en sécurité...].
– Au Pérou, les missionnaires avaient dénombré 500 langues. Il y en avait en réalité 100 à 150 (les autres étant des variétés