Nuit d'avril 1915 d'Apollinaire
La nuit d’avril 1915 Le poème est dédié à Louise de Chatillon Coligny, dite « Lou » dont il fut très amoureux mais qui le quitta.
Activité dominante : lecture
Objectifs : -Étudier un poème d’Apollinaire dans lequel la guerre et la mort sont évoquées très clairement mais dans lequel la guerre est présentée comme une sorte de fête. - Étudier le rôle de la métaphore et de la comparaison dans ce texte. - Étudier le rôle de l’alexandrin et des diérèses dans le texte.
Champs lexicaux :
- Celui de la fête et de la musique : la forêt « merveilleuse » est le lieu d’un « bal » avec feu d’artifice : « ciel étoilé par les obus », « air à triples-croches », « obus » qui « miaulaient » (comme des chats amoureux), « orgues » : au double sens d’instrument de musique et d’armes (pièces d’artillerie). « chanter » (strophe 3).
- Le champ lexical de l’amour est présent par la métaphore du « cœur obus », d’« un amour à mourir », « un amour qui se meurt », la comparaison avec Ulysse de retour dans Ithaque fait allusion aux retrouvailles avec Pénélope, le mot « aphrodisiaque » évoque lui le désir. « Nous vous aimons, ô vie » vient renforcer le thème de l’amour.
- Mais l’amour est toujours mêlé à la mort dans les expressions et il s’agit autant, dans ce contexte, de la mort de l’amoureux que de celle de l’amour (strophe 3) et le vers isolé entre les strophes 2 et 3 « Nous vous aimons ô vie mais nous vous agaçons » montre bien l’opposition entre l’amour de la vie du guerrier Apollinaire et sa provocation constante envers la vie par sa mise en danger permanente. Le soldat provoque la vie, il la risque et « provoque » (dans un autre sens du verbe) la mort des autres. On trouve « fatal » (strophe 1) « le sang », « périr » (strophe 3) et surtout le premier vers de la strophe 4 « Il pleut mon âme il pleut mais il pleut des yeux morts »