Nuit rhenane appolinaire
Apollinaire est un auteur cosmopolite du XIX° siècle. Son recueil, Alcools, paraîtra en 1913.
On est dans la partie Rhénane du recueil. Le thème du voyage est très présent, ainsi que celui de l’ivresse. Le poète parle de femmes mythologiques aux cheveux verts, qui s’opposent à des filles blondes.
Il y a un parallèle avec les Rhénanes : ce poème traite de thèmes importants, tels que la mythologie, les femmes, le Rhin… Il y a la volonté d’inscrire cette partie dans la mythologie (Apollinaire s’en inspire beaucoup), de parler des femmes (Apollinaire les aime, mais mal), et est écrite en Allemagne (d’où le Rhin ; ce fleuve est aussi un symbole : c’est un obstacle, mais aussi une source d’inspiration du poète, une source de vie où il se noie : pour lui, c’est un fleuve d’alcool, assimilable au Styx, le fleuve mortifère des Enfers). De plus, les sirènes, ou Ondines, vivent dans les fleuves ; l’auteur écrira également un poème sur une femme mythologique, une ondine : la Loreley (les hommes meurent d’amour pour elle, et elle-même mourra d’amour pour sa beauté à la fin du poème).
Comment ce poème allie-t-il le réel et l’irréel ?
I/ L’ivresse :
les thèmes et le ton des Rhénanes :
On est au premier poème des Rhénanes, c’est le poème liminaire. Il inaugure cette série, on y retrouve les thèmes principaux. Le titre du recueil, Alcools, semble parfaitement approprié (« mon verre est plein », mon verre est brisé », « vin », « vigne », « verre »…) ; il tremble sous l’effet de l’ivresse (« vin trembleur »). De plus, il fait froid dans les cabarets (sens propre), et il se réchauffe près du feu. Il relate un moment d’ivresse où va surgir le surnaturel. La répétition des sons « l » et « r », qui sont des sons liquides, font penser au passage du Rhin.
La rupture du poème :
Il est scandé. La structure est classique, en alexandrins, mais il y a un effet de surprise au dernier vers : il est seul, c’est une rupture avec le poème au 13eme