Nuit et Brouillard
Le titre fait référence à la directive Nuit et brouillard signée en 1941 par Adolf Hitler, qui ordonne que les personnes représentant une menace pour le Troisième Reich ou la Wehrmacht dans les territoires occupés seront transférées en Allemagne et disparaîtront dans le secret absolu.
L'heure étant à la réconciliation avec l'Allemagne, la chanson fut interdite à la radio et à la télévision où, sous l'influence directe de l'Élysée, elle fut fortement « déconseillée » par Robert Bordaz, directeur de l'ORTF. Elle passa tout de même un dimanche à midi sur la première chaîne, dans l'émission Discorama de Denise Glaser2. Le succès suivit, et Jean Ferrat reçut pour cette chanson le grand prix du disque de l'Académie Charles-Cros en 1963. Ce fut le début du succès pour le chanteur.
En 2005, dans un entretien accordé à la revue Nouvelles d’Arménie Magazine, le directeur de la rédaction de la revue L’Arche, Meïr Waintrater, observe que dans les paroles de la chanson l'identité juive des victimes est pratiquement invisible, et ajoute: «Pourtant, je me souviens que j’étais à l’époque très content de cette chanson et [que] ma génération l’a accueillie avec soulagement.» Ces remarques ont été reprises par d'autres sites internet 3. Jean Ferrat répond4 dans une lettre ouverte à Meïr Waintrater où il dit au contraire regretter « de n’avoir pas cité les autres victimes innocentes des nazis, les handicapés, les homosexuels et les Tziganes. ».
Meïr Waintrater ayant affirmé à la fin de l'interview qu'aujourd'hui « un tel texte