nucléaire
En fait, au sein des indicateurs de développement durable et en ce qui concerne l’impact environnemental des activités (et donc de l’énergie utilisée), on se préoccupe essentiellement des émissions de gaz à effet (GES) de serre et de la pollution atmosphérique. En ce sens, si l’on en croit le tableau de bord du développement durable de la Commission Européenne, l’utilisation croissante du nucléaire à la place des énergies fossiles aurait permis de diminuer l’intensité des GES dans la consommation d’énergie au sein de l’UE. La Banque Mondiale va même plus loin en assimilant le nucléaire à de l’énergie propre (voir la carte ci-dessous [4]). Ainsi, au sein de ces indicateurs, par ses effets indirects, l’énergie nucléaire est considérée comme participant à la construction d’un développement durable.
En revanche, les effets indirects négatifs ne semblent pris en compte qu’en cas de catastrophe avérée, auquel cas un épanchement diffus de radioactivité aurait des conséquences désastreuses sur des indices tels que la qualité de l’eau ou celle des sols : plus généralement, sur l’ensemble des indicateurs relevant de la santé de l’individu et de l’écosystème.
La nécessaire prise en compte du facteur RISQUE
Finalement, ce que prennent mal en compte les indicateurs, ce sont les facteurs liés au risque. Dans notre cas d’étude, celui du risque nucléaire, il s’avérerait judicieux d’intégrer les menaces que font peser les centrales nucléaires à la fois sur la soutenabilité du développement autant que sur le bien-être de la population. Si faible soit le risque en termes de probabilité scientifiquement calculée, les conséquences désastreuses possibles sont plus qu’inversement proportionnelles.
A nouveau, se pose alors la question de la mesurabilité. Comment mesurer le risque nucléaire, et surtout comment évaluer celui-ci en termes d’impacts sur un développement durable ? Encore une fois, une solution émerge du coté de la démocratie