Novecento : pianiste – alexandro baricco –edit. gallimard –paris
L’auteur de ce livre nous dit que ce texte avait été écrit pour un comédien et un metteur en scène. Ils en ont fait un spectacle qui a été présenté en juillet de 1994 au festival d’Asti en Italie. Il a aussi l’impression que ce texte serait à mi-chemin entre une vraie mise en scène et une histoire à lire à voix haute. Il aime bien l’idée que quelqu’un la lira.
Toute cette histoire se déroule au milieu de l’Océan, dans un paquebot, le Virginien. Celui qui m’apprit ça, c’est Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, le plus grand pianiste qui ait jamais joué sur l’Océan. On jouait trois ou quatre fois par jour pour tout le monde, pour les rupins en classe de luxe, pour ceux des secondes, et pour les émigrants aussi mais sans uniforme.
Le Virginien c’était un bateau extraordinaire, unique en son genre, sous le commandement du capitaine Smith, homme d’une grande sagesse ; de Paul Siezinsky, le pilote, ancien prêtre polonais, un peu aveugle ; de Bill Joung, notre radio, grand jouer d’échecs et manchot ; de notre médecin du bord le docteur Klausermans… et de Monsieur Pardin, notre chef-cuisinier, arrivé directement de Paris. Croyez-moi, des bateaux comme celui-là vous n’en trouverez pas d’autres. L’orchestre ATLANTIC JAZZ BAND composée par une clarinette, un banjo, une trompette, un trombone, une guitare et enfin, au piano…. Danny Boodmann T.D. Lemon Novecento, le plus grand.
C’est un marin appelé Danny Bodmann qui l’a trouvé une matin dans une boîte en carton. Il devait avoir dans les dix jours, il ne pleurait même pas. Quelqu’un l’avait laissé dans la salle de bal