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La forêt recèle un potentiel économique complexe : selon qu’elle est appréciée pour son bois exploitable, pour ses fonctions écologiques ou pour autres bénéfices qu’elle est susceptible de fournir. Godard et al, (1992). Parmi le circuit d’utilisation des ressources forestières qui sont à comprendre davantage, figure l’exploitation artisanale du bois d’œuvre. Ce dernier est exploité sans optent ion préalable de titre d’exploitation auprès de l’administration publique compétente. Le bois est transformé et commercialisé en marge de mécanismes formels suivis par l’administration forestière (Ofac, 2007). Ainsi la chaine d’approvisionnement en bois d’œuvre s’ouvre sur deux secteurs à savoir le secteur formel et le secteur informel. S’il existe un certain nombre des statistiques sur le premier, il n’en est pas pour le second car on ne connait pas avec exactitude la quantité de bois d’œuvre abattu, transformé et vendu illégalement dans le monde en générale. Le problème est plus préoccupant pour le pays en développement ou aux économies en transition. Dans plusieurs pays, on estime que la coupe illégale dépasse de loin les niveaux des bucherons et e t négociants clandestins. L’abattage illégal et le commerce qui s’y rattachent sont des problèmes complexes, qui ont des retombés environnementaux, sociaux et économiques de grande envergure (Fao, 2006). A l’heure actuelle, on estime que 300 à 60% des exploitants de bois d’Afrique centrale serait d’origine illégale (Diagne et al, 2008). La R.D.Congo n’est pas épargnée par l’exploitation illégale de bois d’œuvre. Son capital ligneux est encore peu connu. Les informations disponibles sont loin d’être complètes, et seules les estimations grossières sont possibles. La R.D.Congo compte environ 86 millions d’hectares de forets denses dont environ 60 millions d’hectares seraient théoriquement aptes à la production de bois d’œuvre. Selon différentes études, la foret congolaise pourrait annuellement 6 à 10