Notre atelier
Le 20 Juin 1850 à Paris, l’atelier fut d’une chaleur étouffante. Eugénie, l’une des deux ouvrières, se tenait sur une table remplie d’habits pliés. Eugénie était une jeune femme misérable pauvrement vêtue qui travaillait dans une blanchisserie. Sur le sol trainait un fouillis de vêtements sales. Une obscurité noire régnait dans cette pièce. Au milieu de cette obscurité, une ouvrière, Valentine, avait reçu une lettre du patron. Cette jeune ouvrière était toujours considérée comme belle et séduisante. Pourtant elle vivait seule dans la rue de Batignolles. Son travail à la blanchisserie était tout ce quelle possédait. La bouche grande ouverte, et tout en imitant la voix du patron, Valentine lisait la lettre aux autres ouvrières bien attentives :
« Mes chères ouvrières ;
Notre blanchisserie fut un immense succès, grâce à vous bien sûr. Malgré cela, je suis réellement désolé de vous annoncer que notre cher atelier est en faillite à cause des vols dans notre rue de Batignolles. »
Des murmures de révolte s’élevèrent, interrompant Valentine. Cette dernière les ignora en continuant sa lecture avec un soupçon de crainte :
« Il va fermer et sera détruit d’ici une semaine. Malheureusement tout a une fin. Cette triste nouvelle nous a tous anéantis, mais comme vous le savez, une destruction complète aura lieu, et notre pitoyable atelier est concerné »
Les ouvrières étaient dans un état de désespoir et de choc.
- On est anéantis ! Cette blanchisserie était tout ce qu’on possédait, s’écria Eugénie, coupant la parole à Valentine.
« La cause ? Un homme appartenant à une « classe élevée », voudrait bâtir un hôtel particulier. Je m’excuse, je sais que vous êtes dans un état calamiteux et déplorable, mais l’injustice règne sur notre vie. »
Ce 20 Juin 1850 à Paris, une bouffée de tristesse et de désespoir envahit cet atelier l’anéantissant avant même le jour de sa condamnation.
Plus tard, en