Note de lecture père goriot (balzac)
Extrait : « Agée d’environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu du malheur. Elle a l’œil vitreux, l’air innocent d’une entremetteuse qui va se gendarmer pour se faire payer plus cher, mais d’ailleurs prête à tout pour adoucir son sort, à livrer Georges ou Pichegru, si Georges ou Pichegru étaient encore à livrer. Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires, qui la croient sans fortune en l’entendant geindre et tousser comme eux. Qu’avait été monsieur Vauquer ? Elle ne s’expliquait jamais sur le défunt. Comment avait-il perdu sa fortune ? Dans les malheurs, répondit-elle. Il s’était mal conduit envers elle, ne lui avait laissé que les yeux pour pleurer, cette maison pour vivre, et le droit de ne compatir à aucune infortune, parce que, disait-elle, elle avait souffert tout ce qu’il est possible de souffrir. » (Balzac, le Père Goriot)
Balzac utilise dans cet extrait la focalisation zéro ; il donne beaucoup d’éléments sur les personnages en question autant d’un point de vue intérieur qu’extérieur. En effet sa démarche narrative est large sur les faits ; on assiste à ce qui ce passe, ce qui est dit et ce qui est pensé ; les sentiments malheureux de madame Vauquer sont décrits explicitement en même temps que la profonde compassion des ses pensionnaires.
Il est par conséquent impossible de déterminer avec précision le point de vue du narrateur ce qui nous amène à le caractériser d’omniscient.
A mon avis l’auteur utilise ce type de focalisation particulier afin de permettre au lecteur d’accéder à l’intimité des personnages, à leurs pensées, à leurs sentiments,... Dans ce cas-ci ; son âge, l’endroit où elle habite,