Nos pensées sont elles en notre pouvoir ? S’il est un milieu où l’opinion publique ne remet pas en cause l’existence de liberté, c’est celui de la réflexion. On parle souvent de « liberté de penser », comme si l’esprit était un terrain où nul ne pourrait imposer sa censure. Avec son « Cogito ergo sum », « je pense donc je suis » Descartes affirmait même que la pensée était la condition sine qua non de l’existence et de l’individualité. Pourtant, force est de constater que certaines idées apparaissent spontanément, sans que nous les choisissions ni même en sachant leur origine. Le problème se pose donc de savoir si nos pensées sont réellement en notre pouvoir. En sommes-nous l’origine ? Nos opinions sont elles le résultat d’une analyse strictement personnelle ou dirigées par des interférences du milieu extérieur ? Et même en étant réduit à son intériorité, la pensée est elle uniquement consciente ? Tout d’abord pour Descartes, « nous avons tous été enfant avant d’être hommes ». Il souligne par la que notre éducation et donc notre mode de pensée à été créé par l’altérité au travers d’un certain milieu, d’une certaine culture, classe sociale etc. Nos premières pensées ne sont donc pas nos pensées ; en effet même si elles se forment en nous, nous n’en sommes pas l’origine. Ces pensées ne sont donc pas en notre pouvoir, c’est notre pensée qui est en le pouvoir de notre milieu. Ainsi les pensées qui sont les nôtres à ce stade de l’existence ne sont pas le fruit de ma propre pensée mais des opinions reçues, des préjugés qui nous ont été transmis. Cette vision indique donc que de nombreuses variables nous empêchent de penser par nous même, à cause de cette base, non personnelle et jusqu’alors incontestable qui nous à été transmise. En effet l’éducation et l’apprentissage par l’autre nous transmet des un ensemble de croyances, caractéristique de la pensée commune, reconnue comme vraies par la société et indubitablement acquise. Ces vérité générale nous aveuglent et