Norbert elias
L’agressivité pour Norbert Elias se définit comme une fonction pulsionnelle déterminée, qu’il faut ramener au tout de l’organisme humain au même titre que d’autres tels : l’instinct sexuel, la faim etc. Fonction qui ne peut en aucun cas être isolée, car elle participe à l’unité et à l’homogénéité de ce qu’appelle plus généralement Elias : l’économie pulsionnelle. Un système complexe ou ces pulsions entrent en interactions, se transforment, s’équilibrent en circuit fermé à l’intérieur de l’individu. De ces différentes pulsions qui le composent émerge pour Norbert élias la notion de structure affective de l’homme, la structure de sa personnalité qui ne doit pas être considérée comme universelle et invariante formée des pulsions et des contrôles naturels et innées qui pourraient s’y agréger mais plutôt comme la construction de systèmes d’économie psychiques différents en fonction des contextes sociaux, qui selon les époques et les lieux nécessitent des contraintes spécifiques. Et de poursuivre sa démonstration par une approche historique de la transformation des normes de l’agressivité dans les sociétés occidentales et des comportements des individus qui les composent. Ainsi Norbert Elias essaie de lier la dimension rationnelle des pulsions agressives et violentes de l’homme (la violence comme moyen efficace d’obtenir quelque chose) et son apparence irrationnelle (les reflexes et réactions spontanées à une « excitation insolite », ou encore une obéissance à des forces symboliques supérieures telles la tradition, ou l’honneur qu’on a pu également définir comme l’habitus agonistique.
En se replaçant dans une approche historique des modifications des normes de l’agressivité, Elias en détaillant les transformations qui ont affectées les structures sociales de la société médiévale à nos sociétés plus civilisées nous explique que les sources de la violence donc d’une des composantes de la