Tout d’abord, dans Cage d’oiseau et Les Corbeaux, pour les deux poètes, la fatalité est associée à la mort. En premier lieu, dans Cage d’oiseau, la fatalité est intimement reliée à la mort. D’ailleurs, dans la première strophe :«Je suis une cage d’oiseau/Une cage d’os /Avec un oiseau» (v.1-3), l’auteur se sert de la métaphore filée afin de révéler son malaise cardiaque et affirmer que la mort est inévitable dans son cas .En fait, dans cette citation, on constate que la cage d’os fait référence à la cage thoracique de Garneau et que l’oiseau fait référence à son propre cœur .Son cœur souffrant qui va le conduire probablement à son destin fatal , c'est-à-dire sa mort. En second lieu, dans Les Corbeaux, la fatalité est indissociable de la mort. En effet, Nelligan déclare, dans plusieurs passages de son poème, que sa vie est en péril : « Or, cette proie échue à ces démons des nuits /N’était autre que ma Vie en loque, aux ennuis /Vastes qui tournant sur elle ainsi toujours» (v.9-11).Effectivement, ces vers affirment que la vie du poète est une proie aux démons et qu’elle est en danger de mort imminente. De même, ces corbeaux tournent toujours autour de son âme, épuisée et ennuyée, jusqu'à ce qu’ils réussissent à la voler. De plus, Nelligan est très influencé par le courant romantisme du XIX siècle. Certainement, ses attributs romantiques entraînent une mise en avant de la mort, plus marquée et exacerbée. De ce fait, le poète se sert du lyrisme en exprimant avec la première personne du singulier : «J’ai cru» (v.1), «ma Vie» (v.10), «Mon âme» (v.13) afin d’amplifier l’intensité de ses émotions et sensibiliser les lecteurs face à son destin fatal.
En revanche, les deux poètes présentent la fatalité de façons très différentes. D’un côté, dans Les Corbeaux, Nelligan présente la mort d’une manière très brutale. Notamment, on remarque que le poète emploie des expressions très significatives pour présenter la mort. À cet égard, on trouve le champ lexical de la