Nicolas gogol
Son père, décédé en 1825 alors que Nicolas n'a que 16 ans, écrit de petites pièces de théâtre et développe son goût pour la littérature. Sa mère lui donne une éducation religieuse traditionnelle qui contribuera au fil des ans à son évolution vers un mysticisme maladif (angoisse du mal et du jugement dernier[1]).
Après de médiocres études au gymnase de Nijyn, Gogol quitte l'Ukraine pour Saint-Pétersbourg avec l'ambition de faire une grande carrière dans l'administration. Il prétend que la première chose qu'il fit, une fois arrivé dans la capitale de l'Empire, fut de courir chez Alexandre Pouchkine qui, mal remis d'une nuit de fête, ne put malheureusement le recevoir. Mais ce qui l'attend d'abord à Pétersbourg, c'est un modeste emploi dans un ministère.
En 1829, Gogol fait ses premiers pas littéraires en publiant, sous le pseudonyme de V. Alov et à compte d'auteur, le médiocre poème romantique Hanz Küchelgarten. Éreinté par la critique, il retire les exemplaires des librairies pour les brûler. Lorsque le succès lui sourira, Gogol ne parlera à personne de cet échec littéraire. Après cet échec, il s'échappe une première fois de Russie et passe deux mois dans le nord de l'Allemagne, sous couvert de mensonges successifs.
De retour à Pétersbourg, il est forcé de s'engager à nouveau dans l'administration pour un salaire de misère. Il poursuit également ses écrits, regrettant le soleil d'Ukraine. C'est ainsi que l'année suivante paraît dans Les Annales de la Patrie sa première nouvelle, inspirée par le folklore ukrainien, la Nuit de la Saint-Jean.
En 1831, Gogol quitte l'administration et devient professeur à l'Institut patriotique pour filles d'officiers nobles. Il est introduit dans les milieux littéraires et présenté à Pouchkine qui l'encourage à écrire. L'éloignement de l'Ukraine lui inspire les Soirées du