Nicolas boileau
Né à Paris le 1er novembre 1636, Nicolas Boileau était d’une famille bourgeoise. Il a perdu sa mère très jeune, il fut élevé par son père, qui occupait la fonction de greffier au parlement. Dès 1657, la mort de son père lui permit, grâce au revenu que lui procura sa part d'héritage, de se sentir à l'abri du besoin ; il décida alors de se consacrer à la poésie. A partir 1653 en effet, il avait écrit des vers, et grâce à son frère, Gilles Boileau, il fut introduit dans des cercles mondains et distingués, où il put faire ses premières preuves en littérature.
Il s'illustra d'abord dans le genre satirique : ses premières Satires (I à VII), (1657 à 1665), furent publiées en 1666. Il attaquait les gens de la société de son temps. Le Chapelain décoiffé (1665), parodie du Cid qu'il composa en collaboration avec son frère Gilles, Racine et l'auteur Antoine Furetière, s'inscrivait également dans cette veine d'inspiration satirique, puisqu'il prenait pour cible le poète Chapelain. Dès 1669, cependant, Boileau évolua, sans doute sous l'influence des milieux qu'il fréquentait, en particulier le cercle de Lamoignon, qui était le premier président du parlement de Paris.
Au cours de cette querelle, il donna tout d'abord deux épigrammes injurieuses en réponse au poème de Perrault intitulé le Siècle de Louis le Grand (1687). En 1693, il composa l'Ode pindarique sur la prise de Namur, accompagnée d'un Discours sur l'Ode, qui développait sa doctrine de l'imitation ainsi que ses arguments pour affirmer la supériorité des Anciens. À ces textes s'ajoutèrent, en 1694, les Réflexions sur Longin et la dixième Satire, «!Contre les femmes!», où il accusait celles-ci de soutenir le parti des Modernes. Boileau et Perrault se réconcilièrent pourtant en 1694, grâce à l'entremise d'Antoine Arnauld.
La dernière Épître, «!Sur l'amour de Dieu!» (1698), de Boileau, d'inspiration janséniste, attaquait les jésuites, leur reprochant leur casuistique, quarante ans après