Nicolas boileau représenter la mort sur scène
Dans son ouvrage, Art poétique publié en 1674, il définit une règle fondamentale de la tragédie classique, celle de la bienséance et plus particulièrement le cas de la représentation de la mort sur scène, ce qui est pour lui «ce qu’on ne doit pas voir». Pour l’écrivain la mort du héros rapportée serait «art judicieux». Pourtant la mort du héros dans une tragédie est un élément fondamental et la représentation de la mort sur scène donne tout son sens à la cérémonie de tragique.
Alors la représentation de la mort sur scène est-elle préjudiciable au spectacle théâtral ou participe-t-elle pleinement à la cérémonie tragique ?
La mort du héros sous forme de raconté reste un «art judicieux» cependant la représentation de la mort sur scène donne tout son sens à la pièce. Mais au final la mort est un élément essentiel de la cérémonie tragique qu’elle soit visible ou non par le spectateur.
Cependant la représentation de la mort sur scène donne tout son sens au théâtre, comme nous l’énonce Victor Hugo. Pour l’auteur le théâtre doit représenter «tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, la vie, dans l’homme… » . La tragédie est un drame, c’est-à-dire une action, une imitation de la vie des hommes sur une scène de théâtre. Il est donc important que la mort du héros soit représentée sous les yeux des spectateurs, c’est la scène la plus importante d’une pièce tragique car elle suscite chez le spectateur terreur et pitié.
Par ce fait, représenter la mort implique un important travail de mise en scène. La mise en scène étant tout l’enjeu du théâtre. Dans Dom Juan Molière décide d’impressionner le spectateur grâce à des jeux visuels et sonores. Pour exemple, au moment de la mort du héros dans la pièce de Molière, le tonnerre gronde accompagné d’éclairs, la terre