Neanderthal
1700. A l’aube du XXVIIIème, siècle des Lumières, alors que s’éteignent les derniers bûchers pour sorcellerie dans un monde occidental encore massivement chrétien, on découvre une calotte crânienne près de Stuttgart… elle restera au fond d’un tiroir pendant 160 ans avant d’être attribuée à un Néandertalien.
1806 - naissances de Charles DARWIN
1829 - Près de Liège des restes d’enfant Néandertalien sont retrouvés mais reconnus que100 ans plus tard. Pourquoi un tel retard et dans quel bain culturel, politique, religieux et psychologique interviennent donc les découvertes concernant les Néandertaliens ?
Les Néandertaliens, ces hominidés éteints au front bas, à la face fuyante en museau, à la carrure massive, au crâne dont la capacité cérébrale est sensiblement identique à la nôtre, et qui sont assez récents pour avoir côtoyé notre espèce en Europe occidentale et au Moyen-Orient, ont fait l'objet de théories les plus contradictoires touchant à leur origine, leur devenir et leur extinction. Cette histoire est si foisonnante, riche et complexe qu'il semble impossible d'en rendre compte comme d'un progrès linéaire et univoque. L'abondance des débat consacrés aux Néandertaliens s'explique non seulement par la grande quantité des vestiges connus de ces hominidés, mais aussi par le caractère idéologiquement « chargé », des questions qu'ils soulèvent et des images qu'ils véhiculent. Le XVIII ème siècle se passionne pour les origines du genre humain et fonde les sciences naturelles par l’observation et les classifications, ainsi Charles Linné - 1758 - rapproche les hommes des singes mais en plaçant l’Homme désormais nommé homo sapiens comme le premier parmi les premiers. Ce sera la même idée qui traversera toute la pensée occidentale jusqu’à nos jours depuis Platon avec « la scala natura » à savoir que l’homme est la créature la plus parfaite de l’échelle.
Buffon 1750 pense que l’homme est maître de la nature et seul être