Ne travaille-t-on que par intérêt ?
Travailler n'est pas une chose, une action à laquelle tous les êtres sont soumis, les animaux par exemple ne travaillent pas, ils n'ont pas une vision qui cherche à faire quelque chose dans un but précis. Le travail est donc une action dont l'espèce qui le possède sait porter un jugement et raisonner. Mais doit-on limiter le travail à cette vision ? De plus, tout être humain est, dès sa naissance un futur travailleur, celui-ci aura un travail, le considérera-t-il comme une simple obligation d'une société (intérêt) ou alors, comme une nécessité pour tout homme apte à raisonner et à fournir une certaine réflexion ?
On peut se demander alors si le travail ne restreint pas l'individu au point de l'enfermer dans une vision au-delà de laquelle il n'y a que l'intérêt de ce même travail ?
Peut-on considérer que le travail n'apporte et ne donne que le simple produit des actions mises en place par l'être humain ?
Nous verrons dans une première partie le besoin (inévitable ?) de travailler et ensuite le travail et la pensée, les aspirations humaines.
La nature a mis à disposition envers toutes les espèces, les moyens de subsister (abris, nourriture?) et tous s'adaptent selon leur capacité. Or cette quête, recherche ne peut être considérée comme du travail. L'espèce humaine, et ce depuis la préhistoire, utilise des outils et a dû fournir un effort pour parvenir à obtenir ne serait-ce que sa nourriture. Le travail semble contraignant et pénible (même si on prend en compte ici tout type de travail) et donc il serait logique de penser qu'une vie sans travail serait la vie réellement espérée et dont on ne pourrait que rêver.
Les grecs avaient même établi cet état de fait de ne se consacrer qu'aux choses dont ils voyaient un intérêt (politique, philosophique) et laissaient les besognes aux esclaves. Mais même si ces personnes étaient des érudits dans divers domaines, le travail leur faisait défaut, non dans le sens où ils ne possédaient