L'homme est un être pensant. Contrairement aux animaux, il ne s'arrête pas à la simple satisfaction de ses sens mais émet sans cesse des hypothèses des théories dont il pense qu'elle correspondraient à la réalité de la nature. Il désire s'expliquer le monde qui l'entoure, comme le montre l'avancée des sciences de nos jours (au fil du temps?) : il cherche la vérité. Cependant, rares sont les fois où le but de cette recherche est la vérité en elle même et le but des hommes est souvent de simplifier ou d'améliorer leur vies en trouvant une application à ces théories. C'est donc l'utilité que nous recherchons. On peut alors se demander se mettre en quête de la vérité seulement lorsque l'on peut lui trouver une utilité pratique, ou bien si le savoir peut être une finalité en soi. Nous verrons tout d'abord que le sens commun incite à penser qu'une vérité abstraite n'a aucune importance. Puis nous étudierons l'idéal de la recherche de la vérité qui la décrit comme une recherche entièrement désintéressée. Et enfin nous conclurons que la connaissance de la vérité peut toujours s'avérer utile, même si ce n'était pas le but recherché au départ.

Spontanément, nous avons tendance à négliger la recherche de la vérité si celle-ci ne peut avoir d'impact direct sur nos vies. L'exemple le plus frappant (proche de nous) qui illustre cela est celui de l'élève. En effet, celui-ci, dans la grande majorité des cas, n'assimile les cours qui lui sont dispensés que dans la perspective d'un examen final qui lui permettrait d'assurer son avenir : combien sont ceux qui viendraient chercher le savoir à l'école s'ils avaient déjà la garantie pour leur futur d'un emploi et d'une aisance financière ? On peut généraliser cette réflexion et affirmer que les actions humaines sont rarement désintéressées. Cela s'explique par le fait que l'homme est, en général, un être qui cherche en priorité à satisfaire ses instincts primaires. Ainsi, lorsque nous recherchons la vérité c'est souvent dans