nationalisme
LE NATIONALISME
L’éclatement de la Yougoslavie fait renaître, en Europe, le spectre du nationalisme, source de conflits car comme l’écrivait Romain Gary : « Le patriotisme, c’est aimer les siens, le nationalisme, c’est détester les autres. » L’Europe de l’Ouest n’est pas épargnée par ce phénomène.
LE NATIONALISME, UNE IDÉE MODERNE
L’idée de nation est une construction intellectuelle issue des révolutions américaine et française. Mais d’emblée la nation est présentée comme une donnée naturelle occultant ainsi sa modernité.
q L’idée de nation à l’origine du nationalisme
La nation selon Renan
Prononcée en 1882, la conférence d’Ernest Renan « Qu’est-ce qu’une nation? » est un texte fondateur de la définition romantique de la nation. « Dans le passé un héritage de gloire à partager, dans l’avenir un même programme à réaliser ; avoir souffert, joui, espéré ensemble, voilà ce qui vaut mieux que des douanes communes et des frontières conformes aux idées stratégiques ; voilà ce que l’on comprend malgré les diversités de race et de langue. »
À l’origine, on assimilait la nation à un ensemble d’habitants d’une région et même aux étrangers. Dans son sens moderne, et c’est lui qui sera à l’origine du nationalisme, la nation est un concept politique qui assimile la nation à l’État, d’où l’expression d’Étatnation. La Révolution française présente la nation comme l’ensemble des citoyens, constituant un peuple souverain, vivant dans la République « une et indivisible ».
L’assimilation État-nation-peuple est à l’origine d’un certain nombre de confusions sur lesquelles se construira le nationalisme. En effet, on peut considérer la nation comme le résultat d’une libre adhésion de ses membres, quelle que soit leur origine, à une entité politique ou comme la préexistence d’une communauté naturelle et non discutable.
q De la nation au nationalisme
Tout au long du XIXe siècle, la question nationale exprime un nationalisme populaire