Napoléon 3
Dans son hommage à Philippe Séguin, le 12 janvier, le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a rappelé, au titre des hauts faits à retenir du disparu, que celui-ci avait écrit, en 1990 (1), un livre dans lequel, « rompant avec la tradition héritière de Victor Hugo, [il] entreprit de réhabiliter la mémoire de Napoléon III, substituant au personnage caricatural de Badinguet la vision d’un empereur moderniste et soucieux du bien commun, qui équipa et enrichit la France ». J’ai donc choisi de vous présenter ce livre en le résumant avec la même structure utilisée par l’auteur. 1) L’homme
Troisième fils de Louis Bonaparte et de Hortense de Beauharnais, le futur empereur voit le jour à Paris le mercredi 20 avril 1808. La loi du 12 janvier 1816, bannissant tous les Bonaparte du territoire contraint la reine Hortense de Hollande, divorcée, à s'exiler en Suisse . Elle s'y installe avec Louis-Napoléon tandis que son frère ainé part vivre avec son père à Rome. Sans soucis d'ordre matériel, Louis-Napoléon est élevé par sa mère à Arenenberg en été et à Augsbourg en hivers. Quand son père s'aperçoit du faible niveau d'éducation de son fils cadet, alors agé de 12 ans, il menace Hortense de lui retirer la garde de l'enfant si elle ne reprend pas en main son éducation. Elle fait alors appel à un nouveau précepteur nommé Philippe Le Bas, fils d’un ami de Robespierre, donc républicain farouche. LNB sera ainsi imprégné jour après jour de l’idéal de la philosophie des thèses républicaines : jacobinisme, souveraineté du peuple, liberté, égalité, générosité, sans parler d’une teinte d’athéisme. Pour Seguin, cette rencontre avec Le Bas est à n’en pas douté une des clés de la compréhension de cet esprit complexe qu’est LNB
Entre 1832 et 1837, trois évènements vont marquer la fin de la jeunesse de LNB et le début de sa vie publique : la mort du duc de Reichschtadt (hérité direct de la ligné Bonapartiste), sa rencontre avec Persigny qui sera le