Nanterre
Quelques dates
1950 : Besoin de main-d'oeuvre pour reconstruire le pays.
1953 : Premier bidonville à Nanterre.
1960/65 : Les bidonvilles sont à leur maximum (Nanterre 14 000).
1972 : Derniers bidonvilles de Nanterre
1961/62 : Construction des cités de transit
1985 : Démolition de la dernière cité de transit (les Marguerites 250 logements)
Nanterre est une ville de la périphérie parisienne de plus de 80 000 habitants.
La situation dans la période
La France, depuis 1950 et pendant de nombreuses années, a favorisé la venue de nombreux ressortissants Nord-Africains afin d’apporter une main d’œuvre bon marché pour les secteurs du bâtiment et de l’automobile. Ces ressortissants venaient des anciennes colonies françaises.
L’immigration maghrébine des années soixante demeure majoritairement le fait d’hommes seuls. Les entreprises gèrent à leur gré le travail et le logement de cette main d’œuvre, trop souvent corvéable à merci.
Vers les années soixante-dix, une loi permet le regroupement familial. Les travailleurs immigrés font venir, quand ils le peuvent, leurs femmes et leurs enfants.
Portugais, Espagnols et Maghrébins fournissent une main d’œuvre abondante, très peu qualifiée et bon marché. Profitant de la liberté de circulation dont bénéficient jusqu’en 1962 (fin de la guerre d'Algérie) les « Français musulmans », les immigrés algériens constituent un groupe important, en nombre croissant. Ils sont 210 000 en 1954, 460 000 en 1964, puis plus 700 000 en 1975. La crise des années soixante-dix met un terme brutal à cet afflux de travailleurs. La politique d’immigration vise alors au retour au pays. D’acteur de la croissance, l’immigré devient l’indésirable par qui le chômage arrive. Au passage, le statut d’immigré varie au gré de la conjoncture après 1962. Jusqu’en 1968, l’obtention de la carte de résident est automatique. En 1972 il faut justifier d’un emploi en France. Après 1982 l’immigré est devenu