Quand beaucoup de femmes à Hollywood se battent pour un emploi plus stable, Nancy Meyers peut se vanter d’avoir travaillé sans s’arrêter pendant plus de trente ans. En commençant par coécrire et coproduire les films de Charles Shyer, son mari de l’époque, elle est devenue la cinéaste féminine la plus couronnée de succès à Hollywood (quoiqu’il n’y ait malheureusement pas de grande compétition). Après des études à l'American Academy de Wasington, elle part s'établir à Los Angeles du jour au lendemain pour tenter sa chance, et elle y travaille en tant que conseillère littéraire auprès du producteur Ray Stark. C'est au sein de sa société de production qu'elle rencontre le scénariste Charles Shyer avec qui elle coécrit La Bidasse (Private Benjamin, Zieff, US 1980), comédie qu'elle coproduira ensuite, où Goldie Hawn triomphe dans le rôle d'une ingénue qui s'enrôle dans l'armée. Le succès du film la lance à Hollywood où elle continue en parallèle à écrire et à produire des comédies réalisées par Charles Shyer, devenu son compagnon : elle assure ainsi le scénario et la production de la comédie dramatique Divorce à Hollywood (Irreconcilable Differences, Shyer, US, 1984) avec Ryan O'Neal, puis de Baby Boom, comédie où une femme d'affaire (jouée par Diane Keaton) se retrouve obligée de s'occuper d'un bébé. Les deux cinéastes se lancent ensuite dans un remake de la comédie de Vincente Minnelli, Le Père de la mariée (The Father of the Bride, Shyer, US, 1991) où l’on retrouve Diane Keaton et Steve Martin. Le succès du premier épisode les incitera à en écrire une suite quelques années plus tard (Le Père de la mariée II). Entre temps, le couple Meyers/Shyer travaille sur Complices (I love trouble, Shyer, US, 1994), avec Nick Nolte et Julia Roberts, qui raconte la collaboration de deux journalistes enquêtant sur un mystérieux déraillement de train. En 1998, Nancy Meyers ajoute à ses aptitudes celle de réalisatrice en dirigeant son scénario (toujours coécrit avec Charles Shyer) A