Peintre expressionniste norvégien Edvard Munch a réalisé 4 versions du Cri. Deux temperas sur carton se trouvent au musée Munch d’Oslo (83,5 x 66 cm) une huile tempera et pastel est à la Galerie d’Oslo (91 x 73,5 cm) une quatrième version datée de 1895 se trouve dans une collection particulière et est mise en vente le 2 mai 2012 par Sotheby’s à New York. Cette œuvre, véritable angoisse existentielle est considérée comme la plus importante de l’artiste. Le Cri fait partie d’une série ambitieuse de 22 toiles, à peu près : La Frise de La Vie construite un peu comme une composition musicale, l’artiste y exprime la mélancolie, l’angoisse, la jalousie, la peur, l’amour et bien d’autres émotions. L’artiste cherche à fixer des « instants d’émotions », sur sa toile comme sur une plaque photographique. Ce portrait de face, parfois comparé à une momie ( ! ) est déformé par la torsion du cri. Le visage s’allonge vers le haut en ondulant et le mouvement bascule à l’horizontale au niveau du ciel. Le contraste entre couleurs chaudes et froides rajoute encore à la tension. Pour la Frise de la vie Munch s’est donné un programme : « Il faut que ce soient des hommes vivants, qui respirent et qui ressentent, qui souffrent et qui aiment. » Se détachant des influences françaises de l’impressionnisme, son œuvre trouve son langage propre. Le sentiment de la puissance et du mystère de la nature vécu comme un désarroi, jusqu’à l’angoisse et la terreur. La figure, sans individualisation, entièrement condensée dans son « cri », incarne la tragédie de la vie répercutée dans le monde intérieur. Le point du spectateur se situe au niveau du sommet de la tête du personnage. A l’endroit ou la distorsion est projetée hors de lui. L'artiste a associé une note dans un de ses journaux a propos de cette œuvre : « J'étais en train de marcher le long de la route avec deux amis - le soleil se couchait - soudain le ciel devint rouge sang – j'ai fait une pause, me sentant épuisé, et me suis appuyé contre la