Métropoles et métropolisation
En 2011, Marseille deviendra capitale européenne de la culture. La deuxième commune la plus peuplée de France avec 850 000 habitants, au cœur d’une aire urbaine qui dépasse les 1, 6 millions de personnes, trouve là l’opportunité de valoriser son patrimoine, d’étendre son rayonnement culturel, de conforter une situation de « carrefour du monde ». Placée à l’articulation des réseaux locaux, régionaux, nationaux, européens et méditerranéens, cette métropole française poursuit son développement sur l’espace, tente d’attirer populations, investisseurs et fonctions de commandement, en concurrence avec les autres métropoles françaises d’une part, avec la métropole parisienne d’autre part. Cette concurrence des espaces métropolitains favorise la métropolisation des espaces. Ce processus rétablit-il l’équilibre entre les métropoles du système urbain français ou, au contraire, le renforce-t-il ? A l’échelle europénne, Paris s’impose comme la tête du système urbain français (docs 1, 4, 5). La macrocéphalie parisienne limite les possibilités de développement des autres métropoles françaises (doc 1, 4, 5, 7, 6) . Ces dernières s’efforcent cependant de préparer leur territoire à la concurrence européenne (docs 2, 3, 6, 7).
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A l’échelle européenne, Paris s’impose comme un centre majeur du système urbain français et européen. Deuxième plus grande métropole européenne, après Londres (doc. 1), Paris appartient au club très fermé des villes mondiales (doc. 1). Malgré son éloignement relatif de la dorsale européenne, elle appartient au cœur de l’archipel mégalopolitain mondial, dont elle constitue le deuxième pôle majeur, après Londres, et loin devant Milan, Franckfort ou Amsterdam. Fondées sur un éventail complet de spécialisations dont elle est la seule à disposer en Europe avec Londres, ses multiples fonctions de commandement lui confèrent une influence mondiale, européenne et nationale (doc. 5). Paris et sa région attirent ainsi plus de la