INDICATIONS METHODOLOGIQUES L’EXPLICATION DE TEXTE PHILOSOPHIQUE Elle a pour support un texte suivi de la formule suivante : « La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. » Comme l’indique cette formule, l’explication de texte philosophique n’est pas un exercice d’érudition. L’accent ne doit donc pas être mis sur ses connaissances, même si ses connaissances doivent servir, mais sur sa sensibilité à comprendre, à penser, et à dévoiler le sens et les enjeux d’un texte. Il faut avant tout expliquer le texte. Expliquer un texte, c’est, si l’on se réfère à l’étymologie, le dérouler, le déplier. Il s’agit plus précisément de procéder à une explication interne du texte. Cela signifie que le texte doit être expliqué, avant tout, en et à partir de lui-même ; en d’autres termes, il faut effectuer un véritable travail dans le texte en le faisant accoucher de ce qu’il ne dit pas mais suggère seulement. Il faut donc bien le lire. Bien lire le texte, c’est déjà avoir réalisé la moitié du travail. Pour ce faire, il faut, selon l’expression de D. Folscheid et de J.-J. Wunenburger telle qu’elle apparaît dans leur Méthodologie philosophique, « d’abord écarter ce que l’on sait pour se contenter de ce qu’on lit ».
L’INTRODUCTION

Quatre moments doivent composer la brève introduction : 1) Dégager le thème du texte, ce dont il est question, et en préciser la nature (critique, polémique, etc.) 2) Enoncer la thèse de l’auteur. 3) Dégager le problème que soulève cette thèse, ou dégager les enjeux du texte. Le but est en fait de percevoir les implications du texte, c’est-à-dire ce que l’auteur a voulu montrer de plus essentiel, de plus général, et de problématique, en écrivant ce texte particulier. L’importance de cette étape de l’introduction est soulignée par la formule suivant le texte. 4) Présenter le plan du texte, c’est-à-dire les