Méditations poétiques
Ce recueil contient des poèmes composés entre 1815 et 1820, dont les plus fameux sont : Le Lac, l'Isolement, le Soir, le Vallon, le Golfe de Baïa et l'Automne.
C'est un mince recueil de 24 poèmes dont le succès s'explique par leur adéquation à leur époque, à l'émergence d'une sensibilité nouvelle, liée aux bouleversements de l'histoire, aux incertitudes de l'avenir et à une nouvelle vision de l'individu, perçu comme être sensible, complexe et comme centre de la représentation. Les Méditations se présentent comme une sorte de rêverie mélancolique sur le thème de la foi et celui de l'amour. Le poète, qui parle à la première personne, évoque le souvenir de son amante perdue, qu'il appelle Elvire, et dans laquelle on s'accorde le plus souvent à reconnaître Julie Charles. L'un des poèmes les plus célèbres des Méditations est une élégie, «le Lac», qui fut directement inspiré par la rencontre avec Julie Charles sur les bords du lac du Bourget. Lamartine est obsédé par la pensée de la mort et par delà il rêve à la vie éternelle. Le thème dominant est la hantise du temps qui passe et qui corrompt tout. Dans un style très affectif, le poète et sa bien-aimée, à laquelle il prête sa voix, supplient le temps, la forêt, les grottes, le lac lui-même, la nature tout entière enfin, de préserver à jamais les instants de bonheur qu'ils sont en train de partager.
Rappelons d'abord que le poète, chez Lamartine, est un être seul, isolé,