Examen de Bioéthique : La médecine personnalisée.
Avec les progrès des techniques de séquençage des génomes, on va vers une banalisation du séquençage du génome humain. D’ici quelques années on pourrait faire séquencer notre génome pour quelques centaines d’euro et même en transporter le contenu sur notre i phone. Cette banalisation du séquençage permettrait de développer une médecine personnalisée, où chaque médecin traitant recevrait le génome de ses patients et où chaque patient serait traité en fonction de ses capacités de réponse au traitement et de ses prédispositions génétiques à certaines maladies. Cela permettrait également aux industries pharmaceutiques de prendre plus facilement des décisions quand au développement des traitements qui peuvent ne pas être efficaces ni sans danger pour tous les types de génomes. Pourtant même si la médecine personnalisée semble être un énorme progrès médical elle risque de poser certains problèmes. Premièrement, il faut savoir si le patient est prêt à connaître les maladies génétiques qu’il risque de déclarer au cours de sa vie, et donc savoir quel degré d’information le médecin doit dévoiler. De plus, la simple analyse du génome est insuffisante pour savoir si le patient déclarera effectivement la maladie, en effet, il faut prendre en compte d’autres paramètres et notamment l’environnement du patient. Celui-ci risquerait donc de passer sa vie à craindre une maladie qui ne se déclarera peut-être jamais. Ensuite, il y a le problème de l’accès à ces informations par des personnes autres que le patient. Le génome pourrait devenir un motif de discrimination à l’emploi : les employeurs pourraient ne pas choisir une personne sur base des maladies qu’elle risque d’avoir dans le futur. Il y a également le problème des disparités raciales : le fait que certaines maladies génétiques soient plus répandues dans certains groupes ethniques pourrait accroitre les différences entre les races et donc le racisme. Enfin il y a le coût du