Mécanismes d'action des chimiothérapies
Introduction
La chimiothérapie est l'utilisation de médicaments ayant pour mission d'entrainer la mort cellulaire, et devant toucher en priorité les cellules cancéreuses.
Le problème principal avec ces médicaments est le fait qu'ils touchent également les cellules saines, entrainant la survenue d'effets secondaires.
I. Les 4 grands mécanismes d'action : 1. L'alkylation :
Elle utilise plus une propriété physique que chimique : en effet, il y a formation de ponts par le biais de liaisons covalentes entre ces molécules de chimiothérapie et le(s) brin(s) d'ADN.
Ceci entraine une rigidité de la molécule d'ADN (blocage du déroulement ou de fixation de l'ADN dans l'espace), phénomène incompatible avec la survie de la cellule (ici la cellule cancéreuse).
Figure 1: la molécule se fixe sur un brin d'ADN par liaison covalente, empêchant le déroulement de l'ADN dans l'espace, ce qui est non viable pour la cellule.
Ce mécanisme touche les cellules cancéreuses quelque soit le cycle cellulaire, ce qui ne sera pas valable pour les autre molécules : les agents alkylants sont cycle-indépendants.
Il existe plusieurs sous-familles dont :
a) Les Moutardes azotés (dérivées du gaz moutarde) : ex : Endoxan : utilisé largement dans le traitement du cancer du sein.
b) Les sels de platine : (platine qui se lie aux chaines d'ADN) : ex : Cisplatine : molécule découverte dans les années 70, avec laquelle on guérit à l'heure actuelle 95% de tous les cancers des testicules. 2. Les inhibiteurs de la topo isomérase :
Ils sont divisés en 2 sous-familles : les inhibiteurs de la topo isomérase I et II : IT1 et les IT2.
Ceci empêche le déroulement de l'ADN qui permet normalement une mitose (lors de la préparation, pendant la réplication) et donc empêche la transcription.
Figure 2 : les IT empêchent les extrémités du brin de se rescinder (évènement létal pour la cellule).
Ce sont des molécules qui interviennent