A l’instar de plusieurs personnes de sa génération, Brahim a dû quitter son village natal et émigrer en France pour subvenir aux besoins des nombres de sa nombreuse famille. Il menait une vie morne et monotone. Son épouse et ses enfants attendaient ce fameux congé annuel pour savoir leur père. , d’habitude, ce dernier débarquait et comblait sa famille, De cadeaux, de vêtements et d’une somme d’argents à même de faire face aux aléas de l’année suivante. Dans son petit village aux environs de Tenghir, Brahim se profite de chaque instant pour se ressourcer et se prépare à une nouvelle année d’exil. Malgré les attraits et les facilites de la vie en Europe, Brahim n’est jamais parvenu à s’affranchir des images a qui hantaient ses nuits d’émigré. Les chaines de montagnes, les champs d’amandier, de figuiers et de pommiers se profitent dans ses rêves. Les cris innocents des enfants jouant entre les arbres, les chants des femmes lavant le linge au bord de la rivière. Leurs palabres où se mêlent les histoires du village aux récits légendaires incrustés dans les mémoires. L’image de sa femme qu’il avait connue enfant lui revenait sans cesse. Une petite fille aux longs cheveux tressés dont la couleur rivalise avec celle des épis de blé au mois de juin. Il s’éloignait par pudeur en courant chaque fois qu’elle l’apercevait, la grâce et la douceur de ses yeux devenue grande. Il n’arrivait pas à l’oublier malgré tous les beaux visages féminins qu’il côtoyait en France, la rudesse de la nature et du climat s’est imprimée sur son visage : ses traits en dépit de leur charme, traduisent la fermeté avec laquelle le temps s’était appliqué à les dessiner. Le destin ayant scellé leur union, elle lui donne sept enfants. Quatre garçons et trois filles. A Omar, l’ainé se succédés Fatima, Meryem, Hassan, Mohamed, Hanane et Kamal le dernier. La maison de la famille jouxte celle de sa belle mère, celle-ci, en bonne grand-mère attentionnée, prête main forte à sa bru et prend soin de