Mussolini
Fanny-Laure
Groupe C
Mussolini et la conquête du pouvoir dans l’immédiat après-guerre jusqu’à octobre 1922
Les traités imposés par les vainqueurs en 1919 et 1920 visent à faire de la Grande Guerre « la der des der ». Ils ont aussi pour prétention de liquider les litiges nationalistes en Europe. Mais la paix n’est rien moins assurée dans la nouvelle Europe redessinée et recomposée par un ensemble complexe d’accords où s’entremêlent la reconnaissance du principe des nationalités et l’affirmation des intérêts économiques et stratégiques des vainqueurs. Très vite, la paix se révèle «une paix introuvable » menacée par la montée du révisionnisme et du nationalisme.
Déçue dans ses ambitions territoriales, l’Italie traverse, au lendemain de la première guerre mondiale, une crise économique et morale qui accroît les tensions et les déséquilibres de la société libérale et qui débouche au cours de l’été 1920 sur une véritable menace révolutionnaire. En effet, au lendemain des élections de novembre 1919, la crise que l’Italie traverse depuis la fin de la guerre connaît une brusque aggravation dont les formations hostiles à la démocratie libérale et tous les partisans d’un pouvoir musclé vont chercher à tirer partie pour faire triompher leurs idées. Et d’est Mussolini, dont les chances de l’emporter apparaissaient à peu près nulles en début de période qui, à l’issue des trois années de guerre civile, va sortir victorieux de cette compétition. Le mouvement fasciste est fondé en mars 1919 par l’ancien socialiste Benito Mussolini. Il ne constitue d’abord qu’une petite formation extrémiste sans influence réelle. Mais après l’échec de l’offensive révolutionnaire, l’aide financière de grands intérêts privés et la complicité de l’appareil d’Etat favorisent sa transformation en un parti de masse dont le chef accède au pouvoir en octobre 1922.
Dès lors, on peut se demander en quoi le contexte désastreux de l’immédiat après-guerre a été un facteur clé dans la victoire