quelques exemples. Ainsi, 16 des 19 programmes engagés et supervisés par le FMI et mis en œuvre en collaboration avec la Banque mondiale en
2008–2009 ont augmenté les dépenses sociales inscrites à leur budget pour 2009. Neuf d’entre eux concernaient des pays subsahariens : Burundi,
Congo, Côte d’Ivoire, Libéria, Malawi, Mali,
Niger, Togo et Zambie. Plusieurs pays africains dotés de stratégies de réduction de la pauvreté ont maintenu les financements destinés aux secteurs sociaux. Par ailleurs, quelques pays disposant d’un volant budgétaire (Kenya et Nigéria) ont préservé leurs dépenses d’investissement, dans l’infrastructure essentiellement. Il existe néanmoins aussi des exemples de resserrement obligé des dépenses sociales. Les pays qui, avant la crise, étaient confrontés à des problèmes budgétaires et d’endettement, tels que l’Éthiopie le Ghana, ont dû procéder à un assainissement des dépenses publiques. Les fonds destinés à la lutte contre le VIH/SIDA (virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise) ont été en grande partie préservés, une priorité nouvelle étant cependant donnée à l’efficience de l’utilisation des ressources.
La communauté internationale a vigoureusement réagi à la crise
Malgré des craintes répandues, l’accès aux marchés des pays en développement n’a pas été sensiblement restreint. À la fin de 2009,
350 mesures de restriction des échanges avaient été mises en place dans le monde, dont 20 % environ étaient des mesures non tarifaires - restrictions quantitatives, licences d’importation, prescriptions en matière de normes et subventions.
Les mesures correctives commerciales étaient également en hausse, mais dans l’ensemble, le protectionnisme a été maîtrisé. Les mesures de restriction ou de distorsion des échanges instaurées depuis octobre 2008 n’ont porté que sur 0,5 % du commerce mondial de marchandises.
Le s gouve rnement s e t l e s