Mort d'un illustre combattant
Le Telegraph britannique lui consacrait 10 jours plus tôt un long portrait, racontant en détail l’histoire rocambolesque de ce descendant de François de La Rochefoucauld qui, après s’être échappé de la France occupée par l’Espagne, a rejoint les rangs de la section française du Special operation executive (SOE) britannique, les services de sabotage de Churchill.
Après un entraînement près de Manchester, il fut parachuté pour des missions de sabotage en France occupée. Arrêté trois fois par les nazis, il réussit à s'échapper, en se déguisant notamment en bonne sœur ou en soldat allemand. Le Telegraph écrit sur une de ses évasions à Bordeaux:
«Il feinte une crise d’épilepsie et quand le garde ouvre la porte, il l’assomme avec un pied de table avant de lui casser le cou («Dieu merci pour cet entraînement sans pitié», écrira-t-il). Après avoir mis un uniforme allemand, La Rochefoucauld entre dans la salle de garde où il tue deux soldats. Il marche ensuite simplement hors du Fort du Hâ (NDLR où il était prisonnier).»
Après la guerre, il travaille quelques années dans les services secrets français avant de retourner à la vie civile, où il sera «transporteur, constructeur, planteur de bananes ou exploitant forestier en Afrique», rapporte la Croix.
En 1997, Robert de La Rochefoucauld a apporté son soutien à Maurice Papon, jugé pour avoir fait déporter près de 1.600 juifs de Bordeaux vers Drancy (Seine-Saint-Denis), affirmant que ce dernier «faisait partie des hommes courageux qui ont beaucoup fait pour la Résistance et pour aider les Alliés en risquant leur vie pour soustraire des