Montreal
Cependant la forme du toponyme Montréal au lieu d’un *Montroyal attendu est attestée dès 1575 chez François de Belleforest, gentilhomme originaire du sud de la France. En effet, le type toponymique Montréal, commun au sud de la France, est principalement caractéristique de la langue d'oc (commun au sud de la France), alors qu'il est rare dans le domaine d'oïl (exemples isolés). Le terme mont en français (et en langue d’oc) est issu du gallo-roman MONTE (lui-même de l'accusatif montem, du latin mons « montagne »), il avait également le sens de « hauteur, élévation, colline » en ancien français[13], colline étant un emprunt du XVIe siècle à l'italien. Réal représente généralement la forme d’oc francisée (occitan moderne reial, reiau « royal ») correspondant à l'ancien français central royal qui est attesté sous cette forme dès la Moyen Âge et issu d'un plus ancien regiel (vers 880 Séquence de sainte Eulalie), dont la finale -el a été refaite en -al, lui-même du gallo-roman REGALI qui procède du latin regalis.
Son nom est prononcé [mɒ̃ʁeal ]écouter[Note 1] en français québécois, [mɔ̃ʁeal ]écouter en français standard et [ˌmʌntriːˈɒl ]écouter en anglais canadien.
Bien que le premier établissement français sur l’île porte le nom de Ville-Marie, c’est le nom Montréal qui devient l’appellation de facto de la ville à partir du xviie siècle; plusieurs cartes en