Montagne pelée
Martinique ( 1901 )
La montagne Pelée, volcan de l'île de la Martinique, doit son nom à l'aspect désolé de ses flancs couverts de cendres suite à une éruption qui eut lieu peu de temps avant l'arrivée des premiers colons vers 1635. Dominant le nord de l'île de sa masse imposante qui culmine à 1 397 mètres, elle fait partie des neuf volcans actifs de l'arc des petites Antilles. Le dynamisme volcanique péléen se caractérise par des éruptions rares mais violentes : l'andésite contenue dans les profondeurs du volcan est une lave très visqueuse. Cette lave, presque solide, forme un dôme en couvercle dans la bouche éruptive et lorsque la pression ne peut plus être contenue, l'éjection brutale des gaz détruit le couvercle et provoque des nuées ardentes: un nuage de gaz sous pression, de cendres brûlantes et de blocs de lave, déferle sur les pentes du volcan.
En mai 1901, l'activité fumerollienne s'intensifie. La première, manifestation se produit en avril 1902. Une colonne de poussières et de roches s'échappent du cratère et le débit des rivières augmentent de façon alarmante. La Montagne Pelée fit 28 000 morts environ cette année-là.
Le matin du jeudi 8 mai, les habitants observent des incandescences au sommet du volcan. Un dense nuage noir s'est réparti horizontalement au-dessus du volcan. Un second nuage noir forme un panache monstrueux en forme de champignon visible à 100 km à la ronde. La vitesse initiale des deux nuages a été calculée plus tard à 670 km/h. Une nuée ardente, composée de poussières, de vapeurs et de gaz volcaniques surchauffés avec des
températures de l'ordre de 1000 °C, dévale les pentes du volcan à une vitesse considérable, noire et lourde d'aspect, mais rouge et brûlante à l'intérieur. Elle atteint la ville en une minute, enflammant à son contact tout combustible et couvrant la ville entière. Des précipitations surviennent alors, entraînant des torrents de boue qui achèvent la destruction de la ville. Pendant de