Monsieur Jean-Jacques Rousseau
Rue de Montmorency, Montmorency
Luxembourg
Cher Monsieur Jean-Jacques Rousseau,
Sachez qu’avant que vous ne commenciez à lire cette lettre que je suis une femme, et je ne vous écrit pas pour vous lancer des fleurs ni même vous féliciter. Etant une femme qui vit dans ce beau siècle qu’est le 18ème siècle, mon point de vue envers la société et le monde qui nous entoure est en rapport avec l’esprit et les idées de ce siècle qui nous sont contés par les plus grands philosophes (voltaire en premier lieu). Souhaitant m’informer sur les nouvelles idées et souhaitant me cultiver je lis donc souvent vos livres ainsi que ceux de vos confrères. Il me fallait donc lire votre œuvre qui fait tant parler, « Emile ou de l’éducation ». Pour tout vous dire, les livres concernant Emile, ce jeune garçon, je les ai trouvés bons et révolutionnaires car vous êtes un des premiers à vous intéresser aux enfants, et à leur éducation. Le fait de parler de toutes les questions éducatives, quel que soit l’âge est une grande avancée pour l’éducation, ces 4 premiers livres sont des exemples d’éducation qu’il faut suivre, et que les parents utiliseront pendant des années après sa parution, j’en suis certaine.
Nous arrivons donc au moment qui fâche... Le cinquième et dernier livre de votre œuvre « Emile ou de l’éducation » ne concerne pas Emile, mais Sophie, qui est « élevée et éduquée pour être l’épouse d’Emile » comme vous le dites si bien. Et déjà, la première fois que je vous contredis. Nous ne sommes plus au moyen Age, monsieur Rousseau, le fait d’éduquer les filles pour qu’elles soient de bonnes épouses est toujours d’actualité, je le sais mais l’éducation des femmes ne s’arrête plus à là ! Nous voulons être cultivés, apprendre de nouvelles choses. Vous connaissez bien sûr les salons, où vos amis philosophes et vous-même