Monsieur corriaux, un riche marquis
MARIANNE : (Déguisée en squelette, au public.) Je m’en vais conter quelques fables à Monsieur Corriaux ! J’espère que mon déguisement atteindra son but ! (à Monsieur Corriaux.) Comment cela ? Vous n’êtes pas mort Monsieur Corriaux ? Je venais tout juste pour prendre votre âme.
MONSIEUR CORRIAUX : Diantre ! Qui êtes-vous ? Que voulez-vous de moi et que voudriez vous donc faire de mon âme ? J’en suis tout en possession et je vous assure, Madame, que mon âme se trouve bien à sa place dans mon corps.
MARIANNE : Que dites-vous ? Vous ne me connaissez point ? Mais enfin, je suis La Mort, impertinent ! N’avez-vous donc jamais entendu parler de moi ?
MONSIEUR CORRIAUX (Se mouche.) : Non, point du tout. Jamais je n’ai ouïe dire quelque chose au sujet d’une « Madame La Mort ».
MARIANNE : Je me demande bien comment cela est possible Monsieur. Tous les crimes que j’ai perpétrés doivent certainement vous avoir été contés !
MONSIEUR CORRIAUX (Relève soudainement la tête de son oreiller.) : Parbleu ! Aurais-je affaire à une fripouille ?
MARIANNE : (au public) L’infâme ignorant ! (à Monsieur Corriaux.) Point du tout.
MONSIEUR CORRIAUX (Tousse.) : éh bien Madame ! N’est-il pas vrai qu’une personne qui commet des crimes est une canaille ?
MARIANNE : Il est vrai.
MONSIEUR CORRIAUX : En admettant cela, nous pouvons bien dire que j’ai raison, et que vous êtes une scélérate.
MARIANNE :Il n’en est rien. Les seuls crimes que je commets sont de voler l’âme des gens après