On peut couper cette tirade en 3 parties. Dans la première partie, Béranger est perdu, il a changé d’opinion, la réalité est inversé puisque maintenant c’est les rhinocéros qui paraissent normaux : « les têtes de rhinocéros qui sont devenues très belles » et Béranger qui parait laid : « Je ne suis pas beau, je ne suis pas beau ». Désormais Béranger souhaite se transformer en rhinocéros, son souhait est marqué par une comparaison : « Oh ! comme je voudrais être comme eux ». Il veut leur ressembler physiquement : « Je voudrai avoir une peau dure et cette magnifique couleur d’une vert sombre » mais c’est un échec : « mes mains sont moites », « j’ai la peau flasques ». Malgré tout Béranger garde espoir de se transformer : « ça viendra peut-être ». Dans la deuxième partie, à défaut d’avoir réussi à ressembler aux rhinocéros, Béranger tente d’imiter leur barrissement : « ahh, ahh, brr ! ». Mais c’est également un échec puisque ces imitations ne ressemblent pas au barrissement des rhinocéros : « Les hurlements ne sont pas des barrissements ! ». Il comprend alors qu’il ne se transformera pas en rhinocéros et culpabilise de ne pas l’avoir fait quand cela était possible. Il y a une répétition du mot « jamais » dans la même phrase pour accentuer le désespoir de Béranger : « Hélas, jamais je ne deviendrais rhinocéros, jamais, jamais ! ». Dans la dernière partie, Béranger retrouve soudainement ses esprits : « il a brusquement un sursaut ». N’ayant plus le choix que d’être un homme, Béranger se révolte : « Eh bien tant pis ! » et décide de ne plus abandonner et d’assumer le fait d’être le seul homme : « Je suis le dernier homme, je le resterai jusqu’au bout ».