Moniteur educateur
Si, dans l'autorité parentale, la loi définit nos droits et nos devoirs vis à vis de nos filles et garçons, elle ne nous dit jamais comment l'appliquer. L'article 371 – 1 du code civil est : « L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu'à la majorité ou l'émancipation de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement dans le respect dû à sa personne. Les parents associent l'enfant aux décisions qui le concernent selon son âge et son degré de maturité. » Le décret d'application n'existant pas, à notre connaissance, l'application est d'une certaine manière laisser au libre choix de la responsabilité familiale, ce qui permet de prendre des décisions correspondant à l'éducation des enfants. Nous savons que, bien souvent, l'autorité parentale conjointe et partagée par la mère et le père est difficile dans sa mise en pratique et se heurte aux diverses habitudes de vie environnantes qui ne sont pas toutes constructives pour la qualité de l'avenir de l'enfant. Cette autorité ne doit pas, nous semble-t-il, commencer à l'adolescence. En général de la part des spécialistes en éducation, la période située entre deux et quatre ans apparaît en particulier déterminante pour la transmission et la mise en place de règles élémentaires. L'adolescence est considérée comme la période du rejet des règles et des remises en question; ce n'est pas le moment de commencer à faire preuve d'autorité, mais il est tout de même possible de raisonner pour faire accepter l'autorité, la règle, pour amener l'adolescent à une attitude raisonnable constructive de sa personne. Indiquer clairement à l'enfant des limites à respecter lui permettent de mieux apprendre le monde environnant. L'influence des habitudes extérieures, des modes passagères, des camaraderies à maintenir,