«Mondialisation et environnement»
1- La mondialisation est devenue, depuis une quinzaine d’années, un des thèmes centraux du débat politique, économique et social, note l’auteur en préambule à ce rapport. Plusieurs études ont déjà été consacrées à ce sujet, mais «peu se sont intéressés à la question spécifique des liens entre mondialisation et environnement», alors que ces deux termes recouvrent, à n’en pas douter, deux enjeux majeurs du siècle qui s’ouvre.
En effet, rappelle l’auteur, «l’existence de problèmes environnementaux globaux, comme le réchauffement climatique ou la disparition de la couche d’ozone, problèmes qu’aucun Etat ne peut prétendre résoudre par une action isolée, met en évidence la nécessité de l’action multilatérale. La mondialisation des échanges favorise l’industrialisation et le développement économique de certaines régions, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’état de l’environnement dans les zones concernées. En même temps, la mondialisation érode, par certains aspects, la souveraineté des Etats, et risque de réduire leur capacité à réglementer des activités économiques dans un sens protecteur de l’environnement».
Le phénomène de mondialisation comporte, dans cette étude deux dimensions. La mondialisation désigne d’abord un «processus de développement des échanges et de montée des interdépendances. La mondialisation de l’économie se traduit par la croissance des flux commerciaux, des flux d’investissement et des flux financiers. Les firmes multinationales (FMN) jouent une part active dans ces évolutions : un tiers du commerce mondial est un commerce intra-firmes. Ce sont aussi ces entreprises qui déterminent, pour une large part, la localisation des principaux sites de production».
La seconde dimension de la mondialisation réside dans l’émergence de problèmes globaux. «L’émergence de problèmes globaux résulte elle-même de la prise de conscience de l’existence de biens publics mondiaux. Le